Utilisation à long terme des inhibiteurs de la pompe à protons : Avantages, symptômes et risques pour les utilisateurs
Découvrez les avantages, les symptômes et les risques liés à l’utilisation à long terme des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Découvrir les stratégies alternatives et les précautions à prendre pour les utilisateurs d’IPP. Peser les avantages et les risques de l’utilisation des IPP et l’importance des plans de traitement personnalisés.
1. Introduction aux inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)
Aujourd’hui, les IPP
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont une classe de médicaments qui ont révolutionné la prise en charge des troubles liés à l’acidité, devenant le traitement de base de ces affections [Mari et al., 2023]. Les IPP agissent en inhibant l’enzyme responsable de la production d’acide gastrique dans l’estomac, réduisant ainsi la quantité d’acide présente dans le système digestif. Les IPP sont donc très efficaces pour traiter divers troubles liés à l’acidité, tels que le reflux gastro-œsophagien (RGO), l’ulcère gastroduodénal et l’œsophagite érosive.
Utilisations et indications courantes
Les IPP sont couramment prescrits pour une série de troubles liés à l’acidité, notamment le RGO, les ulcères gastroduodénaux et l’œsophagite érosive. Ils sont également utilisés pour prévenir les saignements gastro-intestinaux chez les patients à risque, tels que ceux qui prennent des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des médicaments antiplaquettaires [Ben-Eltriki et al., 2023]. Dans le contexte de la maladie coronarienne, les IPP sont souvent prescrits en même temps que les antiplaquettaires pour réduire le risque d’hémorragie gastro-intestinale [Teperikidis et al., 2023]. Les IPP les plus courants sont Protonix, Nexium et Prilosec.
Mécanisme d’action
Les IPP exercent leurs effets thérapeutiques en inhibant de manière irréversible l’enzyme ATPase hydrogène-potassium (également connue sous le nom de pompe à protons) dans les cellules pariétales de l’estomac. Cette inhibition entraîne une réduction significative de la sécrétion d’acide gastrique, ce qui conduit à une augmentation du pH gastrique et à une diminution de l’acidité globale de l’estomac. En réduisant l’acidité de l’estomac, les IPP favorisent la cicatrisation des tissus endommagés dans l’œsophage et l’estomac, soulagent les symptômes tels que les brûlures d’estomac et préviennent les complications associées aux troubles liés à l’acidité [Snady, 2023].
2. Avantages de l’utilisation à long terme des IPP
Traitement efficace des troubles liés à l’acidité
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont des médicaments largement prescrits pour le traitement des troubles liés à l’acidité, tels que le reflux gastro-œsophagien (RGO), les ulcères gastroduodénaux et l’œsophage de Barrett. L’utilisation à long terme des IPP s’est avérée efficace pour gérer ces troubles et réduire le risque de complications. Par exemple, une étude menée par Snady H. a démontré que l’association d’une forte dose d’IPP et de la cryoablation a conduit à une ablation complète de l’œsophage de Barrett chez 100 % des patients, avec un faible taux d’effets indésirables et de récidive (Snady, 2023). Cela suggère que l’utilisation à long terme des IPP peut être bénéfique pour prévenir la progression de l’œsophage de Barrett vers l’adénocarcinome œsophagien.
Prévention des saignements gastro-intestinaux
Les IPP se sont révélés efficaces dans la prévention des hémorragies gastro-intestinales, en particulier chez les patients ayant des antécédents d’ulcères gastroduodénaux ou prenant des médicaments antiplaquettaires. Dans le cadre d’une revue umbrella alimentée par ChatGPT, Teperikidis et al. ont constaté que l’utilisation des IPP était associée à une réduction du risque d’événements cardiovasculaires indésirables majeurs (MACE) chez les patients atteints d’une maladie coronarienne qui prenaient également des antiplaquettaires (Teperikidis et al., 2023). Cela suggère que l’utilisation à long terme des IPP peut être bénéfique pour prévenir les hémorragies gastro-intestinales chez les patients à haut risque.
Réduction du risque de cancer de l’œsophage
L’utilisation à long terme des IPP a été associée à une réduction du risque de cancer de l’œsophage, en particulier chez les patients souffrant de RGO ou d’œsophage de Barrett. Dans l’étude de Snady H., l’association des IPP et de la cryoablation a conduit à une réduction significative du risque d’adénocarcinome œsophagien chez les patients atteints d’œsophage de Barrett (Snady, 2023). Cela suggère que l’utilisation à long terme des IPP peut être bénéfique pour prévenir le développement du cancer de l’œsophage chez les patients à haut risque.
Toutefois, il est essentiel de mettre en balance les avantages d’une utilisation prolongée des IPP et les risques et effets secondaires potentiels. Comme l’indique une étude de Thurber et al, des données de meilleure qualité sont nécessaires pour mieux comprendre les risques d’effets indésirables associés aux IPP, tels que les fractures osseuses, les maladies rénales, les infections gastro-intestinales et les carences en nutriments (Thurber et al., 2023). D’ici là, les professionnels de la santé doivent envisager soigneusement l’utilisation à long terme des IPP et peser les risques et les avantages pour chaque patient.
3. Symptômes et effets secondaires de l’utilisation des IPP
Effets secondaires fréquents
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont largement utilisés pour traiter diverses affections liées à l’acidité gastrique, telles que le reflux gastro-œsophagien (RGO), la gastrite, l’œsophagite, l’œsophage de Barrett et l’ulcère gastroduodénal, entre autres [Maideen NMP., 2023]. Bien que les IPP soient généralement considérés comme sûrs et efficaces, ils peuvent provoquer certains effets secondaires courants. Il peut s’agir de maux de tête, de diarrhée, de constipation, de douleurs abdominales, de nausées et de vomissements [Snady H., 2023]. La plupart de ces effets secondaires sont bénins et disparaissent souvent d’eux-mêmes sans nécessiter d’intervention médicale.
Effets secondaires moins fréquents mais graves
Outre les effets secondaires courants, l’utilisation à long terme des IPP a été associée à des effets secondaires moins courants mais potentiellement graves. Il s’agit notamment de troubles rénaux (néphrite interstitielle aiguë, lésions rénales aiguës, insuffisance rénale chronique et insuffisance rénale terminale), de risques cardiovasculaires (événements cardiovasculaires indésirables majeurs, infarctus du myocarde, thrombose de stent et accident vasculaire cérébral), de fractures, d’infections (infection à Clostridium difficile, pneumonie d’origine communautaire et pneumopathie d’origine communautaire), d’accidents vasculaires cérébraux et d’accidents vasculaires cérébraux, pneumonie communautaire et maladie à coronavirus 2019), carences en micronutriments (hypomagnésémie, anémie, carence en vitamine B12, hypocalcémie, hypokaliémie), hypergastrinémie et cancers (cancer gastrique, cancer du pancréas, cancer colorectal, cancer hépatique) [Maideen NMP…, 2023]. Il est important que les prestataires de soins de santé soient conscients de ces risques potentiels et surveillent les patients sous traitement IPP à long terme en conséquence.
Symptômes de sevrage et hypersécrétion acide de rebond
L’une des préoccupations liées à l’utilisation à long terme des IPP est le risque de dépendance physique et de symptômes de sevrage. L’hypersécrétion acide récurrente est un phénomène dans lequel la production d’acide dans l’estomac augmente considérablement après l’arrêt du traitement par IPP, ce qui entraîne une réapparition ou une aggravation des symptômes [Helgadottir H, Bjornsson ES., 2023]. Il peut donc être difficile pour les patients d’arrêter d’utiliser les IPP, même s’ils n’ont plus d’indication claire pour leur utilisation.
Dans une étude portant sur des patients atteints de RGOP ayant subi une augmentation magnétique du sphincter (AMS) par laparoscopie à l’aide du dispositif LINX®, 88 % des patients ont été en mesure d’arrêter complètement ou de réduire leur traitement par IPP d’au moins 75 % après l’intervention [Nehra D, et al., 2023]. Cela suggère que les traitements alternatifs, tels que l’AMS, peuvent aider à combler le fossé thérapeutique entre les médicaments IPP et les options chirurgicales plus invasives telles que la fundoplication de Nissen.
En conclusion, si les IPP sont efficaces dans la prise en charge des troubles liés à l’acidité gastrique, leur utilisation à long terme peut être associée à une série d’effets secondaires, dont certains peuvent être graves. Les prestataires de soins de santé doivent être conscients de ces risques potentiels et surveiller en conséquence les patients qui suivent un traitement prolongé par les IPP. En outre, les patients doivent être informés de ces risques et encouragés à explorer d’autres options thérapeutiques, le cas échéant.
4. Risques et controverses associés à l’utilisation à long terme des IPP
Augmentation du risque de démence
L’utilisation à long terme des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) a été associée à un risque accru de démence. Une étude publiée en 2023 a révélé que les patients âgés de Colombie-Britannique, au Canada, qui suivaient un traitement à long terme par IPP présentaient une prévalence plus élevée de démence que ceux qui ne prenaient pas d’IPP (Ben-Eltriki et al., 2023). Cependant, des recherches plus approfondies et de meilleure qualité sont nécessaires pour établir une relation de cause à effet définitive entre l’utilisation des IPP et le risque de démence.
Lien potentiel avec le cancer gastrique et colorectal
Certaines études ont suggéré un lien potentiel entre l’utilisation à long terme des IPP et un risque accru de cancer gastrique et colorectal. Un article de synthèse publié en 2023 indique que l’utilisation prolongée d’IPP est associée à un risque accru de cancer gastrique, de cancer du pancréas, de cancer colorectal et de cancer hépatique (Maideen, 2023). Cependant, les preuves ne sont pas concluantes et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir une relation de cause à effet claire entre l’utilisation des IPP et le risque de cancer.
Les lésions rénales et la mortalité
L’utilisation à long terme des IPP a également été associée à des lésions rénales et à une augmentation de la mortalité. Une étude menée en Colombie-Britannique a révélé que les personnes âgées sous traitement prolongé par les IPP présentaient un risque accru de lésions rénales aiguës, de maladie rénale chronique et de décès (Ben-Eltriki et al., 2023). Une autre revue publiée en 2023 a rapporté que l’utilisation des IPP était associée à la néphrite interstitielle aiguë, aux lésions rénales aiguës, à l’insuffisance rénale chronique et à l’insuffisance rénale terminale (Maideen, 2023). Cependant, comme pour d’autres risques associés à l’utilisation des IPP, des recherches plus approfondies et de meilleure qualité sont nécessaires pour établir une relation de cause à effet définitive entre l’utilisation des IPP et les lésions rénales ou la mortalité.
Association possible avec la maladie de Parkinson
Il existe des preuves limitées suggérant une association possible entre l’utilisation à long terme des IPP et la maladie de Parkinson. Cependant, les données disponibles ne sont pas suffisantes pour établir une relation de cause à effet claire, et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour explorer cette association potentielle.
En conclusion, l’utilisation à long terme des IPP a été associée à plusieurs risques et controverses, notamment un risque accru de démence, des liens potentiels avec le cancer gastrique et colorectal, des lésions rénales et une association possible avec la maladie de Parkinson. Toutefois, des recherches plus approfondies et de meilleure qualité sont nécessaires pour établir des relations de cause à effet définitives entre l’utilisation des IPP et ces risques. Les cliniciens doivent évaluer soigneusement les avantages et les risques de l’utilisation à long terme des IPP pour chaque patient et envisager d’autres stratégies et précautions le cas échéant.
5. Stratégies alternatives et précautions pour les utilisateurs d’IPP
Stratégies alternatives et précautions pour les utilisateurs d’IPP
Compte tenu des risques potentiels et des controverses associés à l’utilisation à long terme des IPP, il est essentiel d’envisager d’autres stratégies et précautions pour gérer les troubles liés à l’acidité. Il peut s’agir de modifications du mode de vie, de médicaments alternatifs et d’un suivi et d’examens réguliers.
Modifications du mode de vie
Les modifications du mode de vie peuvent contribuer à atténuer les symptômes du reflux acide et du RGO, réduisant ainsi le besoin de recourir aux IPP. Parmi les recommandations, citons le maintien d’un poids santé, l’évitement des aliments déclencheurs, la prise de repas plus petits, le fait de ne pas s’allonger immédiatement après avoir mangé et l’élévation de la tête du lit. L’arrêt du tabac et la limitation de la consommation d’alcool peuvent également contribuer à améliorer les symptômes.
Médicaments alternatifs
Pour les patients qui ont besoin d’une thérapie de suppression de l’acidité mais qui sont préoccupés par l’utilisation à long terme des IPP, des médicaments alternatifs peuvent être envisagés. Les antagonistes des récepteurs de l’histamine de type 2 (ARH2) sont une option, bien qu’ils puissent ne pas être aussi efficaces que les IPP pour traiter les cas graves de RGO. En outre, certains chercheurs explorent le potentiel des nanoparticules de chitosan pour le traitement du RGO, qui pourraient permettre une administration ciblée des médicaments et une libération contrôlée dans l’œsophage, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires dans ce domaine [Herdiana Y., 2023].
Surveillance et examens réguliers
Pour les patients qui doivent prendre des IPP à long terme, il est essentiel de procéder à un suivi et à des examens réguliers avec les prestataires de soins de santé. Cela permet de s’assurer que le médicament est toujours nécessaire et que les avantages continuent de l’emporter sur les risques. La déprescription, c’est-à-dire la réduction ou l’arrêt de l’utilisation des IPP, peut être envisagée dans certains cas. Les stratégies de déprescription réussies ont été liées à des protocoles de désescalade clairs et simples et à une formation adéquate des médecins responsables de la déprescription [Del-Pino M, Sanz EJ., 2023].
Des stratégies ciblées d’amélioration de la qualité ont permis de réduire l’utilisation inutile d’IPP et d’ARH2 chez les patients hospitalisés dans un grand système de santé. Ces stratégies comprennent la normalisation des voies de soins pour la prophylaxie de l’ulcère de stress, des modifications des ordonnances fondées sur des données probantes, un soutien axé sur la technologie et la performance des mesures de pharmacie clinique pour atteindre les objectifs [Wiggins EH, Burgess LH, Kramer J., 2023].
Considérations pour les utilisateurs d’IPP
Il est important que les patients et les prestataires de soins de santé évaluent au cas par cas les avantages et les risques d’une utilisation prolongée des IPP. Certains patients peuvent avoir besoin d’un traitement à long terme par les IPP pour des raisons médicales spécifiques, tandis que d’autres peuvent être en mesure de gérer leurs symptômes en modifiant leur mode de vie et en utilisant d’autres médicaments. Un suivi et des examens réguliers permettent de s’assurer que le traitement par IPP reste approprié et sûr pour chaque patient.
En conclusion, les stratégies alternatives et les précautions prises par les utilisateurs d’IPP peuvent contribuer à atténuer les risques potentiels associés à une utilisation à long terme. En envisageant des modifications du mode de vie, des médicaments alternatifs et un suivi régulier, les patients et les prestataires de soins de santé peuvent collaborer à l’élaboration de plans de traitement personnalisés qui équilibrent les avantages et les risques du traitement par les IPP.
6. Tendances récentes et perspectives d’utilisation des IPP
Évolutions dans l’utilisation des médicaments anti-acides
Une étude systématique de l’utilisation globale des IPP dans la population générale a révélé que près d’un quart des adultes utilisent un IPP, 63 % des utilisateurs étant âgés de moins de 65 ans, 56 % étant des femmes et 75 % étant d’ethnie ” blanche “. L’étude a également révélé que près des deux tiers des utilisateurs prenaient des doses élevées (≥ dose journalière définie (DJD)), que 25 % des utilisateurs continuaient à prendre des IPP pendant plus d’un an et que 28 % d’entre eux continuaient pendant plus de trois ans (Shanika et al., 2023). Ces résultats indiquent que l’utilisation des IPP est largement répandue et que l’on se préoccupe de plus en plus de leur utilisation à long terme.
Dans une autre étude menée en République de Srpska, l’utilisation de médicaments pour le tube digestif et le métabolisme (groupe A/ATC) a presque triplé sur une période de 12 ans, ce qui correspondait à l’utilisation totale des médicaments. Le pantoprazole était le médicament le plus prescrit parmi les IPP. Plus de la moitié des médecins de famille ont prescrit des IPP avec des antibiotiques, et seuls 53/239 médecins ont remarqué des effets indésirables des IPP chez leurs patients. Environ 45 % des patients utilisaient des IPP pendant une longue période (>6 mois) (Stojaković et al., 2022).
Utilisation concomitante d’antiplaquettaires et d’IPP
L’utilisation des IPP au sein des populations âgées de Colombie-Britannique (Canada) s’est révélée alarmante, 62 % d’entre elles ayant une exposition cumulée supérieure à deux ans et 42 % supérieure à cinq ans. La durée de traitement recommandée pour des indications courantes telles que l’œsophagite par reflux et les ulcères duodénaux et gastriques est de 4 à 12 semaines. Seuls 13,5 % des personnes âgées ont reçu des IPP pour une durée de 90 jours ou moins (Ben-Eltriki et al., 2023). Cette surutilisation des IPP résulte souvent de l’absence de réévaluation de la nécessité de poursuivre le traitement et peut entraîner des dommages graves en cas d’exposition prolongée aux IPP.
Débat sur les IPP et le cancer de l’estomac
La pertinence de la prescription des IPP dans le cadre de la polypharmacie est un sujet controversé, car les IPP sont souvent prescrits de manière excessive et le risque d’erreurs de prescription et de réactions indésirables aux médicaments augmente pour chaque médicament supplémentaire ajouté au traitement. Une étude prospective observationnelle a évalué la mise en œuvre d’un diagramme validé de déprescription des IPP dans un service interne réel. L’étude a révélé que le pourcentage de patients dont le parcours de prescription/déprescription était conforme à celui de l’organigramme était de 70,4 %, avec de faibles récurrences symptomatologiques (Baiardi et al., 2023). Cela suggère que la gestion multidisciplinaire des protocoles de déprescription des IPP peut montrer une adhésion élevée des prescripteurs dans des environnements hospitaliers réels et de faibles événements de récurrence.
Dans une étude menée en Arabie saoudite, l’utilisation de l’oméprazole chez les patients pédiatriques non gravement malades a été jugée appropriée dans seulement 38,6 % de la population étudiée, ce qui indique une surutilisation du médicament dans l’établissement (Alosaily et al., 2023). D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats à l’échelle nationale et pour étudier les risques potentiels associés à l’utilisation inappropriée des IPP dans les populations pédiatriques.
7. Conclusion
Conclusion
L’utilisation à long terme des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) a fait l’objet d’un débat parmi les professionnels de la santé en raison des avantages et des risques potentiels associés à leur utilisation. Les IPP sont efficaces pour traiter les troubles liés à l’acidité, prévenir les hémorragies gastro-intestinales et réduire le risque de cancer de l’œsophage. Cependant, plusieurs études ont fait état de risques potentiels et d’effets indésirables associés à leur utilisation à long terme, notamment un risque accru de démence, de cancer gastrique et colorectal, de lésions rénales et une association possible avec la maladie de Parkinson [Ben-Eltriki et al., 2023 ; Teperikidis et al., 2023 ; Thurber et al., 2023].
Compte tenu des données contradictoires et des risques potentiels, il est essentiel que les professionnels de santé évaluent soigneusement les avantages et les risques de l’utilisation à long terme des IPP pour chaque patient. Des plans de traitement individualisés doivent être élaborés, en envisageant des stratégies et des précautions alternatives telles que des modifications du mode de vie, des médicaments alternatifs et un suivi et des examens réguliers [Cost-effectiveness of Celecoxib versus Non-steroidal Anti-inflammatory Drugs plus Proton-pump Inhibitors for Treating Osteoarthritis in Algeria].
En outre, la surutilisation des IPP, en particulier dans les populations âgées, souligne la nécessité pour les prestataires de soins de santé de réévaluer la nécessité d’un traitement à long terme par IPP et d’envisager des stratégies de désescalade le cas échéant [Alosaily et al., 2023]. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la relation entre l’utilisation des IPP et les risques associés, ainsi que pour identifier les facteurs de confusion potentiels et les mécanismes sous-jacents.
En conclusion, l’utilisation à long terme des IPP doit être envisagée avec soin, en tenant compte des avantages et des risques potentiels pour chaque patient. Les professionnels de santé doivent rester vigilants dans le suivi des patients sous traitement IPP à long terme et être prêts à ajuster les plans de traitement si nécessaire. Ce faisant, ils peuvent contribuer à ce que les patients reçoivent les soins les plus appropriés et les plus efficaces pour leurs troubles liés à l’acidité.
Références
Références
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